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Depuis sa création, Horisis Conseil intervient à la fois en tant que Maitrise d’Ouvrage et Maitrise d’œuvre au service de projets d’aménagements dans tous les domaines. Lorsque l’on est amené à penser la conception des espaces verts, il est trop facile de se concentrer uniquement sur des considérations esthétiques.
Des événements inspirants pour Horisis Conseil
Notre approche repose sur les espaces verts comme faisant partie intégrante du projet, en étant à la fois la représentation naturelle mais en ayant surtout une utilité réelle à apporter.
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Horisis Conseil s’intéresse à toutes sortes d’événements culturels créatifs pour les mêmes raisons qu’elle s’engage pour l’art et l’écologie : promouvoir des valeurs de solidarité, de liberté et de vivre-ensemble (humains et non-humains) au profit des interdépendances du contexte global actuel. Cela s’exprime notamment à travers de nouvelles méthodologies de travail, le rôle de la nature dans nos projets et les initiatives culturelles que nous soutenons.
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Revenons sur quelques projets nous ayant inspirés dernièrement.
Les festivals de jardins, espaces d’expression et de réflexion
Les festivals des jardins sont l’occasion de réfléchir aux rapports infinis que les humains construisent au quotidien avec leur écosystème, prendre un recul à travers l’art et réinventer les possibilités d’action, toujours en synergie avec le travail constant des milieux naturels.
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En Espagne, le festival d’Allariz est un espace de dialogue autour des jardins. En France, il existe le festival de Chaumont-sur-Loire, près de Blois, qui promeut l’échange et les collaborations autour des jardins, comme échelle abordable à l’humain. L’édition 2020 était placée sous le thème des « Jardins de la Terre – Retour à la Terre Mère ».
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Le jardin « la source vive », métaphore de maternité et guérison (arbres fruitiers, lait de chaux…), nous invite à entretenir une relation bienveillante avec notre environnement.
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Le jardin « Terre Marché » exhorte l’humanité, qui « consomme la Terre en libre-service » comme dans un supermarché, à une consommation éclairée en renouant avec les « produits » sous leur forme originelle de plante (coton, lin, maïs, herbes aromatiques…).
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Aménagements dystopiques ou utopiques, chaque année est l’occasion d’exprimer les craintes et les espoirs suscités par notre rapport à l’« environnement », mais aussi de trouver des pistes d’actions concrètes.
Zoom sur le festival international des jardins dans le Jardin de Métis 2020 (Québec, Canada) : lieu de confluence des imaginaires
Avec le métissage comme sujet phare de la 21ème édition du festival des jardins en 2020, cet espace historique des agglomérations de Montréal et Québec offre des nouvelles perspectives autour de l’art du jardin.
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Situé dans la municipalité de Grand-Métis, dans l’estuaire du fleuve Saint-Laurent, ce site a été créé entre 1926 et 1958 par Elsie Reford, en transformant un camp de pêche, héritage de sa famille. Devenu lieu historique national en 1995 et Site patrimonial classé en 2013, les 8 hectares du jardin sont aujourd’hui complétement ouverts au public (Site web du jardin : https://jardinsdemetis.com).
Cette édition est assez particulière, puisque les organisateurs ont décidé de la maintenir, malgré le contexte de pandémie. Cinq propositions avaient été retenues, dont deux venues de Corée du Sud et de France. Contrairement à ce qui a été fait dans les dernières éditions, où chaque artiste réalise son œuvre, les équipes du festival ont été chargées de leur construction en juin 2020, du fait des artistes étrangers bloqués ailleurs.
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Les thématiques abordées des cinq propositions retenues nous parlent des rapports entre la nature, l’homme et l’ordinateur (Augmented grounds), de la musique subtile de la forêt (Corps de résonance), du mélange des cultures et des plantes (Entwine), des paysages inouïs entre la terre et la mer (Forêt corallienne) et des liens entre communautés ((Mé)Tissages).
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Le projet (Mé)Tissages (Duc Truong, architecte – Strasbourg, France), une invitation à arpenter un jardin limité par des barrières tricotées. La couleur est l’outil de l’artiste pour allier architecture et nature, autour du tissage des liens entre personnes d’horizons différents.
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Le projet Augmented grounds (Soomeen Hahm, architecte, Jaeheon Jung, architecte et Yumi Lee, architecte paysagiste – Séoul, Corée du Sud), s’inspire de l’écharpe de la nation métisse des plaines de l’ouest canadien. Ce travail propose aux visiteurs une sensibilisation sur les formes complexes qui ne peuvent pas être faites entièrement ni par les machines ni par les humains.
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Additionnel aux projets dans le jardin, le festival propose une appropriation des villes de Québec et Montréal à travers ce qu’ils appellent « Les jardins Extra-Muros ». Deux projets s’exposent dans des lieux différents des villes : Le Musée de la civilisation dans le vieux Québec (Roof Line Garden) et dans l’espace public adjacent à l’édicule du métro Saint-Laurent à Montréal (Ressac). Ces deux projets cherchent à élargir la visibilité du festival et interagir avec les passants dans un environnement urbain. Le premier propose un jeu sur des symboles de l’épidémie, le ruban d’interdiction de passage dans certains espaces de la ville, pour construire un espace ludique. Le deuxième propose une double interaction, marquée par le jour et la nuit, qui intègre un jardin sec et une projection de danse qui transporte le visiteur à travers le fleuve.
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Et Horisis Conseil dans tout cela ?
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Notre expérience dans des projets de tous secteurs nous amène régulièrement à nous questionner sur la meilleure façon de valoriser ce type d’espaces. Que l’on travaille dans l’énergie, les transports, la sante ou le résidentiel, il est nécessaire de faire évoluer les approches et les méthodes de conception.
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Le design thinking est par exemple une méthodologie de travail que les différentes équipes d’Horisis explorent. Cette approche, qui s’appuie sur la co-création, met l’utilisateur au cœur de la résolution de problèmes concrets, pour aboutir à des innovations positives et utiles. La démarche a pour but de développer des processus créatifs pluridisciplinaires afin de relier les expertises des membres de l’entreprise, au service de nos projets et de nos clients.
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Nos séances, sur le thème de la santé, ont débouché notamment sur un projet de jardin thérapeutique, qui peut être décliné pour les EHPADs ou autre centres médicaux. Cette initiative met les usagers au cœur du dispositif tout au long de l’opération : recueil de besoins participatif auprès des patients, de leurs visiteurs et des équipes médicales, réunions de concertation, … Les idées sont diverses : jardin en hauteur, parcours des sens, circuit de déambulation, espace de repos.
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Les objectifs principaux sont :
- d’entretenir l’indépendance et l’autonomie des patients
- favoriser leur créativité et l’expression émotionnelle
- enrichir la vie sociale par la communication et les échanges
- stimuler les patients pour la rééducation
- tout cela dans une démarche pédagogique de sensibilisation à la protection de l’écosystème.
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Dans un autre registre, ce type de jardin aux multiples intérêts s’intègrent parfaitement à des projets en lien avec la restauration. Dans le cadre de concessions et franchises (restauration collective, concept store d’épicerie fine, …), les espaces verts peuvent en effet accueillir potager, fleurs comestibles, compost, pour des expériences culinaires et gustatives originales et locales.
Le jardin est aussi porteur de liens et de créativité dans des espaces collaboratifs de coworking ou de co-living, à la croisée des projets personnels et professionnels des utilisateurs du lieu. Découverte, détente, échanges, partage de bonnes pratiques, peuvent ainsi prendre vie dans un jardin collectif.
Les projets d’Horisis veulent ainsi donner de l’importance aux espaces verts en leur donnant une caractérisation adaptée au contexte. Leurs vertus sont multiples, de la conception (concertation, co-création) à la réalisation du projet, puis à long terme, via les nombreuses évolutions possibles pour les usagers.
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