L’article 42 de la Loi Macron pour l’activité, la croissance et l’égalité des chances ouvre la voie à l’exportation du savoir-faire des CHU français. Quels enjeux apportent cette nouvelle législation ?
Une révolution pour les CHU ?
Cette loi va permettre de plus grandes libertés économiques pour les établissements de santé. Désormais, les CHU seront autorisés « à créer des filiales pour mieux valoriser leur expertise à l’international et dans le champ de l’innovation » (cf Article 42 de la Loi Macron). L’objectif annoncé est d’élargir le champ d’action de ces établissements vers le commerce et/ou l’industrie.
Afin d’ouvrir le marché français à la demande d’expertise internationale, cet article introduit la possibilité pour les CHU d’exercer des activités subsidiaires à leur activités principales : ils pourront ainsi répondre à des appels d’offres internationaux et exporter leur savoir-faire. Cette opportunité s’inscrit dans un marché en plein essor caractérisé par le développement économique des pays émergents.
L’expertise santé, condition sine qua non du développement
Les pays émergents sont en quête d’amélioration de leur système de santé.
Le paysage mondial connait de fortes mutations, de nouveaux acteurs prennent de plus en plus de poids sur l’échiquier mondial. Le développement économique de ces pays entraine une élévation du niveau de vie et d’exigence des citoyens. La mise en place de structures de santé de haut niveau devient donc un enjeu capital pour les gouvernements locaux.
L’importation d’une expertise santé (infrastructures, méthodes de travail, matériels, formations…) apparaît comme une solution à cette problématique.
La France, une référence mondiale
Reconnue dans le monde entier pour son expertise dans le domaine médical, la France jouit d’une image d’excellence.
Selon les études du « Health Consumer Powerhouse », du « Commonwealth Fund » ou encore « Bloomberg Most Efficient Health Care 2014 » la France est classée parmi les meilleurs systèmes de santé au monde. Fort de ce statut, ses établissements sont plus que légitimes dans l’exportation de leur savoir-faire.
Si l’expertise médicale française n’est plus à prouver, sa capacité d’exportation et de commercialisation à l’étranger reste encore à développer. S’appuyer sur des entités spécialisées dans le développement international serait un moyen d’accélérer cet apprentissage.
Aujourd’hui, la loi Macron révolutionne le secteur de la santé en élargissant ses possibilités. Ce nouveau cadre législatif permet de développer la notoriété des établissements de santé français par la création de nouvelles activités à l’international. La France saura-t-elle utiliser son plein potentiel ?